Le travail psychothérapeutique demande au·à la thérapeute de se mettre au service de l'élaboration d'un vécu peu ou mal intégré par le·la patiente. Or "accueillir l'autre en soi" peut générer, progressivement, une "fatigue de compassion" qui peut subrepticement épuiser le·la thérapeute et même modifier son rapport à lui·elle-même, ses croyances, son sens du soi et du monde.

Le·la thérapeute peut alors développer une symptomatologie à la fois au niveau professionnel et personnel, et expérimenter une démotivation, un désengagement émotionnel envers ses patient·e·s ou avec ses proches ou au contraire une irritabilité réactionnelle à un vécu d'impuissance.

Le premier facteur de prévention de la fatigue de compassion et du trauma vicariant est la connaissance-même de ces concepts. Et cela participe déjà grandement à la consolidation d'une posture et d'une distance justes et protectrices tant pour le·la thérapeute que le·la patient·e. 

Ce séminaire vise l'appropriation de ces concepts et l'expérimentation d'outils de prévention issus des approches psycho-corporelles, de l'hypnose et de la psychotraumatologie. Il invite à l'auto-réflexivité sur le sens que nous attribuons à notre pratique et à l'auto-observation de nos états internes, cognitifs, émotionnels et corporels dans notre activité. Il proposera d'expérimenter entre les deux séances différents outils de régulation et de métabolisation de ce matériel traumatique, tant au niveau de la relation thérapeutique que sur les professionnel·le·s que nous sommes.